Le tableau blanc interactif : outil d’apprentissage ou d’enseignement

Le débat fait rage depuis que le TBI (tableau blanc interactif) a commencé à être présent dans nos écoles. Est-ce que c’est un outil pour l’enseignant ou pour les élèves? Rendra-t-il vraiment l’apprentissage plus interactif ou sera-t-il utilisé comme tableau vert?

Mon opinion: en ce moment, je reste sur la clôture! Je vois du potentiel dans l’outil pour dynamiser l’apprentissage mais je doute  fort qu’il sera utilisé par la majorité des enseignants de cette façon, non pas parce que nos enseignants sont paresseux, loin de là, mais parce qu’il est difficile de construire des activités vraiment interactives point et donc aussi avec le TBI. L’outil est très couteux s’il n’est utilisé que comme tableau vert.

D’une façon ou d’une autre, j’expérimente depuis quelques jours sur le TBI flambant neuf qui vient tout juste d’être installé à l’UQO. Mes étudiantes sont enchantées et y voient un potentiel immense pour  leur  enseignement (pas pour l’apprentissage des élèves nécessairement). Je réserve mon jugement…

Une ressource sur le TBI:  Le site web TBI du Récit qui en est à ses débuts contient de l’information (pas beaucoup encore mais ça risque de s’améliorer) sur l’utilisation des TBI dans les classes du primaire, secondaire et au secteur des adultes. Des sites sont recensés, il y a des activités à télécharger et un forum pour discuter. Un site qui, on l’espère, gagnera à être visité dans les années à venir.

6 réflexions sur “Le tableau blanc interactif : outil d’apprentissage ou d’enseignement

  1. Bonjour,

    merci pour cette réflexion qui fais bien la différence entre le côté didactique et pédagogique de l’outil. Cette vision devrait être appliquée à toutes les TIC, et ce en ajoutant le côté professionnel comme le dirait mon collègue Marc-André Lalande: http://recit.org/ul/1gp

    Pour garder l’analogie avec la clôture, je crois qu’on ne s’en éloignera pas avant un bout encore.

    Au plaisir.

  2. Bonjour Martine,

    Je sens chez toi beaucoup de réserves concernant ce nouvel outil et tu as probablement bien raison. Trop souvent, quand qqc de nouveau arrive, on a tendance à l’encenser pour finalement se rendre compte plusieurs mois ou années plus tard que ça n’en valait pas la chandelle. Ça nous est probablement déjà arrivé à tous et toutes. De plus, quand ils se seront généralisés, les élèves en seront moins attirés et leur intérêt sera parti ailleurs, probablement vers les téléphones intelligents…

    Ceci dit, je crois qu,une des grandes erreurs, c’est de ne voir l’intérêt du TBI qu’à travers le logiciel Notebook. De nombreuses applications pertinentes créées avant l’apparition des TBI sont utilisables avec cet outil et se révèlent intéressants au quotidien dans une classe.
    A mardi Jacky

  3. Bonjour Martine,

    Je suis d’accord avec toi sur le fait que c’est un outil très coûteux s’il n’est utilisé que comme tableau vert! En effet, la plupart des enseignants en sont à leurs premiers balbutiements et n’exploitent pas le plein potentiel du TBI! C’est un peu comme lors de l’arrivée des ordinateurs dans les écoles! Je me revois à cette époque où mes élèves étaient excités de recopier un texte à l’aide d’un logiciel de traitement de texte et d’imprimer des images… J’en conclus que c’est comme le reste des changements en éducation… c’est très long! La preuve? Où en sommes-nous avec la «Réforme»…10 ans plus tard?

    Natalie

    • Salut Martine,
      pour ma part, j’enseigne à l’aide du TBI depuis trois ans et j’avoue en avoir développé une dépendance ! On peut l’utiliser à toutes les sauces. Enseigner les rudiments de l’informatique, de la lecture, de l’écriture, des mathématiques, visionner un clip portant sur un sujet d’intérêt (ex: voir un volcan en action plutôt qu’un dessin). Afin de remplacer le tableau vert, un petit tableau blanc est parfois nécessaire pour mieux consulter les données au TBI et écrire des notes. Une réticence ? oui…une seule…Attention de ne pas vous méprendre, le TBI ne doit pas remplacer la manipulation du matériel (en math par exemple). De plus, le TBI n’est pas synonyme de plus de manipulation car quoiqu’il soit interactif, le tableau n’est pas un objet à trois dimensions et il ne peut remplacer les conseils des copains lors du travail en dyades.

  4. […] J’aurais aimé que l’intention pédagogique du site soit liée à une fonction plus critique de l’utilisation des TBI. D’ailleurs, Martine Peters (celle par qui j’ai découvert l’existence du site Web du Récit) va dans ce sens en titrant son billet «Le Tableau Blanc Interactif : Outil D’apprentissage Ou D’enseignement». […]

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